|
|
|
|
YVES
MIKAELOFF |
|
UN
LOFT/GALERIE D’ART A NEW YORK
Telle une proue au bout de Manhattan, l’immeuble Carl Fisher
est un ancien bâtiment industriel : une imprimerie vouée
tout particulièrement à l’édition de partitions
de musique.
L’immeuble a été réorganisé pour
recevoir sur 10 étages des lofts et ateliers d’artistes.
|
Yves Mikaeloff fut missionnée pour concevoir l’aménagement
de l’un de ces espaces, un loft/galerie d’art.
Grand amateur d’opéra et d’art contemporain,
le couple propriétaire souhaitait faire de ce
Vue
intérieure du loft |
loft
un pied-à-terre qui leur permettrait d’exposer
leur collection et d’exercer ainsi leur activité
de mécènes et de découvreurs.
Ce loft se répartit d’un seul niveau entre une
partie privative (appartement) et un très vaste espace
destiné à exposer la collection d’art.
|
|
Dessin
de l'intérieur du loft |
Photo
du loft en construction |
Ne bénéficiant donc pas de grandes surfaces murales,
des cloisons métalliques ont alors été imaginées
en superposant deux tissus de métal différents. Elles
peuvent recevoir, au moyen de tendeurs, des œuvres sur châssis
sur leurs cimaises. L’une des cloisons mobile de 11,50 mètres
de longueur transforme, sépare, et élargie les fonctions
de la cuisine, et permet de transformer la cuisine en « pièce
placard ».
Si ces
cloisons augmentent considérablement la surface destinée
à l’exposition des œuvres, il fallait encore imaginer
un autre système qui permettrait de bénéficier
de surfaces valorisant les œuvres atypiques.
Sept panneaux, en métal et bois de platane lazuré, ont
été réalisés et permettent de rendre l’espace
entièrement modulable. Suspendus au plafond, ces panneaux peuvent
recevoir chacun un ou plusieurs tableaux d’une charge allant
jusqu’à 150kg. Au moyen d’une télécommande
et d’un moteur électrique, ils peuvent monter ou descendre.
Refermés, ils protègent les tableaux de la lumière
et en cas d’incendie, les met à l’abri des flammes
et de l’arrosage automatique de sécurité.
Dessin
de l'intérieur du loft |
Cette
galerie bénéficie également de l’agencement
de grands rangements en bois dont les portes sont dissimulées
dans une surface faite de panneaux en nid d’abeilles
plaqués de platane lazuré et gravés de
lignes graphiques.
Un mobilier de créateurs a été choisi
pour meubler cette galerie. Il reste dans l’esprit de
l’aménagement du loft à la fois fonctionnel,
typé et discret.
Un meuble bureau et un certain nombre de petits meubles d’appoint
seront également exposés sur le stand. Ils ont
été créés et dessinés tout
spécialement |
pour
ce loft. Fermé, le bureau peut se comparer à une
petite table d’apparat et vient s’adjoindre à
une méridienne. Il
s’ouvre à la manière d'un éventail
et offre plusieurs situations et possibilités : rangement
pour dossiers suspendus, un plan permettant de recevoir un ordinateur,
un autre en retrait pour le clavier et une table de travail
abritant plusieurs étagères. Ce bureau a été
conçu en bois de platane, wenger et cuir de couleur prune.
Aux sols seront posés 4 tapis, créations
d’Yves Mikaeloff, dont les motifs représentent
l’ombre au sol des « arbres sculptures » d’Yves
Mikaeloff. |
Tapis
nuages |
LES ESPACES
PRIVATIFS
La partie appartement de ce loft est surélevée par une
estrade de quinze centimètres de hauteur, qui offre également
le rôle d’isolant phonique et permet le passage des évacuations
d’eaux.
Elle se divise en deux studios dont l’un est exclusivement réservé
aux invités. Selon le choix des propriétaires, il peut
être accessible au reste du loft ou au contraire être
totalement indépendant et privatif.
La chambre de maître est habillée
de bois de palmier, de boiseries en bambou, d’un sol en
tatamis, d’un plafond gainé de tissu et de mousse
acoustique et de mobilier sur mesure.
La salle de bain est recouverte du sol aux murs de galets des
Philippines, les joints sont en ciment noir avec pour base principale
du sable provenant de Sicile, du volcan Stromboli. |
Galet
des Philippines |
Comme point de départ il y a un dessin d’architecture
de Bibiena (vers 1600) à l’encre noire, brune et
lavis gris, sont également présentés une
Psyché et un Siège curule (siège romain)
en loupe d’Amboine de Jules Leleu, créateur des
années 1920
XXe siècle est également l’occasion
pour Yves Mikaeloff de faire découvrir au grand public
ses créations contemporaines dans ses différents
domaines de prédilections : le mobilier, les textiles
et la sculpture.
|
Dessin Bibiéna
|
La
table Inutile est l’illustration du chaos de la nature. Les
pierres, emprisonnées dans des racines, constituent le dessus
de la table. L’ordre et la rigueur viennent des pieds en silicone
argentée hommage au mobilier en argent de Frédéric
de Prusse.
Accompagnant
cette table, une commode Insolite qui ne semble appartenir à
aucune période. Elle mêle à la fois la tradition,
avec l’utilisation du bois de rose (matériau d’exception
très utilisé au XVIIIe siècle), et des matériaux
contemporains comme le caoutchouc et la résine qui viennent
l’orner de décors floraux, typiques du mobilier XVIIIe.
Un
siège Sculpture né de l’assemblage d’un
siège de voiture de récupération et d’un
bois flotté et sculpté montrera les possibilités
offertes pour le confort par le monde industriel.
Yves Mikaeloff recrée pour le nouveau siècle des tapis
qu’il appelle des paysages reprenant le souci des créateurs
classiques de « faire entrer la nature à l’intérieur.
Il présentera un tapis qu’il a appelé Nuage.
Quelques
photographies montreront les sculptures monumentales réalisées
par Yves Mikaeloff. L’arbre, l’une de ses créations
est le plein aboutissement de ses recherches : un pied d’acier,
un fût de bois et un feuillage de fer. C’est la rencontre
de deux forces, la relation de l’architecture et la nature
: le bois flotté, intemporel et le métal, tube cintré
de fortes sections apparentes.
L’activité
de décorateur de Yves Mikaeloff sera illustrée par
les plans, croquis de travail de l’une de ses dernières
réalisations contemporaines : l’aménagement
d’un loft de 400m2 dans un bâtiment industriel dans
le quartier de Soho à New York.
Commode
insolite |
Siège,
création Yves Mikaeloff
|
|